Hyperhidrose

L’hyperhidrose se caractérise par une production excessive de sueur. Cette dernière est générée par les annexes de la peau, comprenant deux types de glandes sudorales, à savoir les glandes eccrines et les glandes apocrines.

Les premières sont présentes sur tout le corps, avec une concentration plus importante au niveau des paumes, des plantes des pieds et des aisselles.

Les glandes apocrines sont présentes au sein des régions axillaires et génitales (prépuce, grandes lèvres et aréoles mammaires). Le processus de fabrication et d’excrétion de la sueur dépend du système nerveux sympathique, régulé par l’hypothalamus dans le cerveau.

Les glandes eccrines jouent un rôle crucial dans la régulation thermique corporelle, sécrétant jusqu’à 10 litres de sueur par jour en réaction au stress ou à la chaleur.

Les glandes apocrines produisent un liquide inodore, qui acquiert une odeur désagréable sous l’influence de bactéries. La transpiration eccrine constitue une réponse normale à l’élévation de la température corporelle due à des facteurs tels que la chaleur, l’exercice physique ou la fièvre.

On distingue 2 types d’hyperhidrose :

• L’hyperhidrose primitive ou essentielle, sans cause identifiée.
• L’hyperhidrose secondaire peut être liée à une éventuelle pathologie.

La plupart des cas d’hyperhidrose localisée aux aisselles, aux mains ou aux pieds sont essentiels, n’ont pas de causes et demeurent inexplicables.

En cas d’hyperhidrose généralisée ou localisée dans des zones inhabituelles, il est impératif de consulter un médecin pour en déterminer la cause.

L’hyperhidrose primitive semble résulter d’une activité excessive des circuits réflexes liés à la sudation eccrine.

Les cas familiaux d’hyperhidrose sont fréquents, bien que la transmission demeure mal documentée.

Généralement débutant à la puberté, l’hyperhidrose essentielle atteint son pic entre la troisième et la quatrième décennie avant de diminuer avec l’âge. Prédominante chez les hommes, l’hyperhidrose palmo-plantaire peut devenir un problème esthétique gênant, voire paralysant.

Les situations de stress amplifient souvent ce trouble, créant un cercle vicieux.

Causes de l’hyperhidrose localisée

• Thermique (émotion, fièvre).
• Olfactive et Gustative (chocolat, café, beurre de cacahuète, acide citrique, épices, aliments épicés).
• Lésions neurologiques : hyperhidrose du visage après ablation de la parotide (syndrome de Frey) ou après sympathectomie.

Causes de l’hyperhidrose généralisée

• Chaleur, émotion, fièvre,
• Ménopause,
• Exercice physique
• Obésité,
• Médicaments : acétaminophène, aspirine, antidépresseurs tricycliques, béta-bloquants, mépéridine, insuline, niacine, pilocarpine, physostigmine, tamoxifène etc.
• Maladies neurologiques : neuropathie diabétique, syringomyélie, hémiplégie, tabes, syndrome de Ross, syndrome du défilé costo-claviculaire etc.
• Maladies endocriniennes: hyperthyroïdie, diabète, phéochromocytome, hyperpituitarisme,
• Hyperactivité sympathique : douleurs, syndrome de sevrage en alcool, aux opiacés et à la cocaïne,
• Autres maladies : hypoglycémie, choc hypovolémique, cancers).

• Les aisselles
• Les mains
• Les pieds

Il est conseillé de ne pas prendre d’aspirine 48h avant la séance.

Les aisselles doivent être rasées.

• Grossesse, allaitement,
• Sclérose latérale amyotrophique,
• Myasthénie,
• Prise d’antibiotiques (aminosides)

Récemment autorisée par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) pour cette indication, la toxine botulique est particulièrement pertinente pour l’hyperhidrose axillaire.

Le Docteur Cheriet identifie d’abord la zone la plus sujette à la transpiration à l’aide du test à l’iode, puis procède à des injections de toxine botulique en quantités minimes sur des carrés de deux centimètres de côté.

Les injections, généralement au nombre de 10 par aisselle, sont peu douloureuses grâce à l’utilisation d’une aiguille extrêmement fine et à une piqûre superficielle.

Les patients sensibles peuvent bénéficier d’une anesthésie locale à l’aide de la crème EMLA.

Une injection de toxine botulique suspend la transpiration chez 96,1 % des patients pendant 8 mois.

Aucune

Les résultats, perceptibles deux jours après les injections, culminent un mois après la séance.

La durée d’efficacité varie selon les patients, la concentration de la toxine et la dose totale administrée.

Une injection de 50 unités de toxine botulique par aisselle suspend la transpiration chez 96,1 % des patients pendant 7 à 8 mois.

Leurs effets demeurent temporaires et, passé cet intervalle, une séance d’entretien sera nécessaire afin d’en conserver les bénéfices.

Notons que certains cas d’hyperhidrose localisée réfractaire, à l’instar de celles résultant d’opérations sur la parotide (syndrome de Frey), peuvent également être traités par la toxine botulique.

800 € le traitement.